L’accès au financement est une question centrale pour les entreprises, qu’elles soient cotées ou non. En France, les modes de financement varient considérablement en fonction de la taille des entreprises et de leur accessibilité aux marchés financiers. Pour une petite start-up, trouver les fonds nécessaires à son développement peut représenter un véritable défi, tandis qu’une grande entreprise cotée en bourse peut puiser dans un éventail de ressources beaucoup plus large.
Quelles sont les sources de financement pour les entreprises ?
Les crédits bancaires représentent une part significative du financement des entreprises, en particulier pour celles qui ne sont pas cotées en bourse. En moyenne, un euro additionnel investi par une entreprise est financé à hauteur de 34 % par du crédit bancaire. Mais cette importance varie énormément selon la nature de l’entreprise. Les entreprises non cotées dépendent fortement des prêts bancaires, contrairement aux entreprises cotées qui diversifient davantage leurs sources de financement.
Ces dernières années, même si les crédits bancaires constituent seulement 11 % du passif moyen des entreprises, leur rôle reste indispensable pour le financement global des investissements. Les entreprises plus petites se tournent majoritairement vers les banques pour obtenir des fonds nécessaires à leur croissance.
Bon à savoir : les entreprises ont recours à d’autres formes de dettes financières telles que les obligations, les prêts non bancaires, les dépôts ou les dettes diverses. Ces autres sources couvrent environ 21 % du financement d’un investissement moyen. Le choix entre ces options dépend des conditions de marché et de la confiance des investisseurs envers les projets de l’entreprise. Cliquez pour apprendre davantage sur les financements possibles.
Les entreprises cotées : accès privilégié aux fonds propres et aux obligations
Les entreprises cotées bénéficient d’un accès facilité au financement par fonds propres et par émission obligataire. En effet, elles peuvent lever des fonds supplémentaires via l’émission de nouvelles actions ou d’obligations. Cela leur permet de financer près de 16 % de leurs investissements grâce aux fonds propres et jusqu’à 36 % via les émissions obligataires.
Cette différence s’explique par la confiance accrue des investisseurs envers les entreprises cotées en raison de leur transparence financière et de leur visibilité sur les marchés publics. Ces entreprises possèdent également la capacité d’attirer divers investisseurs institutionnels, ce qui constitue un avantage supplémentaire pour accéder au capital nécessaire à leurs projets de développement.
Les entreprises non cotées : dépendance au crédit bancaire
Par contraste, les entreprises non cotées se reposent principalement sur le crédit bancaire pour couvrir leurs besoins en financement. Elles utilisent moins fréquemment les émissions de fonds propres ou d’obligations, représentant respectivement seulement 8 % et 17 % du financement de leurs investissements. Cette dépendance au crédit bancaire peut limiter la flexibilité financière et la capacité à diversifier les risques pour ces entreprises.
À noter : l’absence d’accès direct à une large base d’investisseurs contraint les entreprises non cotées à négocier des conditions de crédit potentiellement moins favorables avec les banques.
Influence de la taille des entreprises sur les modalités de financement
Pour les plus grandes entreprises, qui forment les 5 % supérieurs en termes de chiffre d’affaires, la contribution des fonds propres atteint environ 15 %. Ces entités disposent de ressources internes substantielles et attirent facilement des capitaux extérieurs grâce à leur envergure et à leur stabilité financière perçue. La part du crédit bancaire diminue sensiblement pour ces grandes entreprises car elles accèdent à des moyens de financement plus variés et généralement moins coûteux à long terme. Par exemple, les émissions obligataires deviennent une alternative privilégiée permettant de lever des fonds importants sans diluer la propriété des actionnaires actuels.
Pour les plus petites entreprises, celles constituant les 25 % inférieurs en termes de chiffre d’affaires, la situation est inverse. La contribution des fonds propres est relativement négligeable, et beaucoup recourent au crédit bancaire pour financer leurs activités. Les PME rencontrent souvent des difficultés à accumuler des capitaux propres suffisants ou à convaincre les investisseurs externes de soutenir leurs projets. La difficulté d’accès aux marchés financiers publics complique encore plus la tâche pour ces entreprises, les obligeant à trouver des solutions de financement auprès des institutions bancaires avec parfois des taux d’intérêt élevés.