Tout savoir sur la formation de pilote de drone

Formation/Emploi

Le pilotage de drone est un métier très délicat comportant de nombreux risques. Il est soumis à de nombreuses réglementations pour des raisons de sécurité. Ainsi, avant d’être autorisé à piloter un drone dans l’espace aérien français, vous devez suivre une formation en deux étapes.

La partie théorique de la formation

Depuis 2018, la législation qui encadre le pilotage de drone en France s’est considérablement renforcée. Désormais, pour devenir pilote professionnel, vous avez besoin d’un certificat d’aptitude théorique de télépilote (CATT). Il est délivré par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), à l’issue d’un examen qui dure environ 1 h 30. L’épreuve se présente sous forme de 60 QCM. Pour réussir l’évaluation, vous devez avoir au moins 75 % de réponses correctes, soit 45 sur 60.

Avant de passer l’examen de la DGAC, vous devez d’abord suivre une formation théorique. Celle-ci va vous permettre de connaître les règles de l’air et les différentes procédures de contrôle de la circulation aérienne. Cela inclut notamment :

  • le droit aérien,
  • les particularités des aéronefs télépilotés,
  • la gestion du trafic aérien.

Au cours de la formation théorique, vous apprenez également le fonctionnement des différents instruments essentiels à un pilote de drone comme le compas ou les outils gyroscopiques. À l’examen de la DGAC, vos connaissances générales des aéronefs télépilotés seront testées. Pour cela, une bonne partie de votre formation théorique va se concentrer sur :

  • le dispositif de limitation d’espace,
  • les capteurs spécifiques aux aéronefs pilotés,
  • le système de pilotage,
  • les moteurs et contrôleurs (ESC),
  • l’entretien de l’aéronef piloté.

Pour augmenter vos chances d’obtenir le CATT, faites-vous former dans un centre homologué et connu pour son sérieux. Ainsi, vous en apprendrez un peu plus sur la navigation, la météorologie, les principes du vol, la radio navigation, les communications, les procédures opérationnelles, etc. Afin de mieux appréhender les exigences, il est possible de se renseigner pour une formation de drone sur Lyon dans le but d’obtenir les autorisations nécessaires. Certains centres proposent des cours en ligne, et d’autres en présentiel. La masse horaire et le coût de la formation varient également d’une institution à une autre. N’hésitez pas à comparer les offres, et les contenus des programmes avant de faire votre choix.

Pilote de drone

Formation pilote de drone : qu’en est-il de la partie pratique ?

Après avoir obtenu le certificat d’aptitude théorique de télépilote, vous êtes soumis à un examen pratique. Il est effectué en centre de formation et permet d’évaluer vos capacités à réussir une mission de pilotage. Les tests se basent sur plusieurs scénarios de vol prédéfinis par la DGAC. La hauteur du vol, la distance, la vue, la zone du vol, et le poids du matériel varient d’un scénario à un autre. Au cours de l’examen pratique, plusieurs compétences sont évaluées.

La préparation du vol

Avant d’envoyer un drone dans les airs, vous devez procéder à une multitude de vérifications. Entre autres, il faut :

  • étudier la zone,
  • mettre en place un périmètre de sécurité,
  • obtenir des autorisations de vol,
  • mettre en place si nécessaire un protocole,
  • expliquer aux habitants à proximité les risques encourus, et l’attitude à adopter.

Pour chaque scénario, les examinateurs vont évaluer votre capacité à réaliser ces démarches élémentaires.

La préparation du drone

Selon les conditions du vol, le drone doit présenter certaines caractéristiques. Votre rôle est de paramétrer l’appareil afin qu’il soit conforme au scénario. Par exemple, vous devez vous assurer de la compatibilité de l’autonomie de la batterie avec l’opération à réaliser.

Le lancement du drone

C’est l’ultime étape de l’examen. Vous mettez en marche le drone, et réalisez les trajectoires spécifiques qui vous sont demandées. Vous aurez à effectuer des simulations de vol en situation normale et anormale. Vos capacités à piloter en milieu urbain et à gérer des obstacles seront évaluées.

Les missions de l’examen vous sont confiées par le même centre qui assure votre formation pratique. Il s’agit donc d’une sorte de contrôle continu. À l’issue du stage, le formateur vous délivre une attestation d’aptitude aux fonctions de télépilote si vous avez répondu à ses attentes.

Et après : quelles spécialisations ?

Avec le CATT et l’attestation d’aptitude aux fonctions de télépilote, vous pouvez travailler à votre compte, ou pour une petite entreprise d’audiovisuel. Si vous avez de plus grandes ambitions, il va falloir suivre des formations supplémentaires pour vous spécialiser. En forte croissance, le domaine des « applications techniques par drone » offre par exemple d’énormes possibilités d’emplois. Vous pouvez travailler avec les architectes, les géomètres et les spécialistes du BTP. Trouvez un institut qui propose des formations en thermographie et photogrammétrie, et spécialisez-vous.

Les drones sont également utilisés dans les milieux de l’agriculture et de la viticulture. Ils aident principalement à l’épandage, mais peuvent aussi servir à d’autres fins. Le télépilotage est un métier très polyvalent. Le professionnel peut être sollicité dans l’ingénierie, l’énergie, le transport, l’environnement, la surveillance et la communication. Selon vos objectifs, il vous suffit de choisir une spécialisation, et de vous faire former. Vous pouvez même envisager une carrière dans l’armée de terre et de l’air.